Lois civiles et Ecclésiastiques – Staatliche und kirchliche Gesetze (Originaltext)

Wir geben hier den Artikel Lois civiles et ecclésiastiques – Staatliche und kirchliche Gesetze aus der ersten Ausgabe des Philosophischen Wörterbuchs von 1764 in französischer Sprache wieder.


On a trouvé dans les papiers d’un jurisconsulte ces notes, qui méritent peut-être un peu d’examen. Que jamais aucune loi ecclésiastique n’ait de force que lorsqu’elle aura la sanction expresse du gouvernement. C’est par ce moyen qu’Athènes et Rome n’eurent jamais de querelles religieuses.

Ces querelles sont le partage des nations barbares ou devenues barbares.

Que le magistrat seul puisse permettre ou prohiber le travail les jours de fête, parce qu’il n’appartient pas à des prêtres de défendre à des hommes de cultiver leurs champs.

Que tout ce qui concerne les mariages dépende uniquement du magistrat, et que les prêtres s’en tiennent à l’auguste fonction de les bénir.

Que le prêt à intérêt soit purement un objet de la loi civile, parce quelle seule préside au commerce.

Que tous les ecclésiastiques soient soumis en tous les cas au gouvernement, parce qu’ils sont sujets de l’État.

Que jamais on n’ait le ridicule honteux de payer à un prêtre étranger la première année du revenu d’une terre que des citoyens ont donnée à un prêtre concitoyen.

Qu’aucun prêtre ne puisse jamais ôter à un citoyen la moindre prérogative, sous prétexte que ce citoyen est pécheur, parce que le prêtre pécheur doit prier pour les pécheurs, et non les juger.

Que les magistrats, les laboureurs et les prêtres payent également les charges de l’État, parce que tous appartiennent également à l’État

Qu’il n’y ait qu’un poids, une mesure, une coutume.

Que les supplices des criminels soient utiles. Un homme pendu n’est bon à rien, et un homme condamné aux ouvrages publics sert encore la patrie, et est une leçon vivante.

Que toute loi soit claire, uniforme et précise: l’interpréter, c’est presque toujours la corrompre.

Que rien ne soit infâme que le vice.

Que les impôts ne soient jamais que proportionnels.

Que la loi ne soit jamais en contradiction avec l’usage: car si l’usage est bon, la lui ne vaut rien